<p>En 1898, la romancière Alice Muriel Williamson écrit Une Femme dans le gris. 1899, Ruiko Kuroiwa le traduit et l&#8217;adapte pour le Japon sous le titre Yuureito. 1937, Ranpo Edogawa réadapte à son tour la version de Kuroiwa et c&#8217;est cette version qui reste à ce jour la plus connue de toutes&#8230; Quand Taro Nogizaka décide, 74 ans après, de s&#8217;atteler à une mise en image de ce roman multi-adapté, c&#8217;est de la version de Ruiko Kuroiwa qu&#8217;il s&#8217;empare. Cependant, tout comme ses prédécesseurs, il n&#8217;hésite pas à l&#8217;accommoder à sa manière, transformant très librement le scénario et les personnages&#8230; Dessinateur au talent confirmé, Taro Nogizaka vous emportera dans cet univers inquiétant grâce son trait élégant et une mise en scène soignée. Laissez-vous donc captiver par ce Japon encore méconnu&#8230; Histoire de fantômes japonais En 1952, une vieille femme fut retrouvée, les os brisés, attachée aux aiguilles du cadran d&#8217;une horloge au sommet d&#8217;une tour. Deux ans plus tard, Amano Taïchi est victime de la même agression, dans ce lieu qu&#8217;on surnomme désormais la “Tour fantôme”. Mais il est sauvé in extremis par Tetsuo, un garçon étrange en quête d&#8217;un trésor lié à l&#8217;inquiétante tour. L&#8217;appât du gain entraîne alors Amano dans une aventure aussi inattendue que dangereuse… C&#8217;est dans un Japon moderniste où fleure une ambiance rétro, sensuelle et délicieusement morbide que l&#8217;action se situe. Dans cet univers familier aux amateurs de Ranpo Edogawa, les meurtres sanguinolents se succèdent et le héros, tout comme le lecteur, se retrouve rapidement pris au piège dans un déluge de faux-semblants. Qui croire dans ce monde où se confondent hommes et femmes, amis et ennemis, policiers et assassins, demoiselles en détresse et démons assoiffés de sang ?</p>