<p>Depuis quelques décennies déjà, Jean Amadou est fidèle au poste. Sentinelle aguerrie, il n&#8217;a pas son pareil pour montrer du doigt, avec un plaisir contagieux, les incongruités, les cocasseries, les incohérences, voire les absurdités de la vie politique, de la société et du pays. S&#8217;inscrivant dans une lignée bien française de moralistes et de satiristes incisifs, iconoclastes et pertinents, de Chamfort jusqu&#8217;à Albert Vialatte, il partage avec ses pairs un goût et un sens profond de la formule. Il était donc l&#8217;homme idéal pour un recueil de pensées. On retrouve ici l&#8217;esprit pétillant, le coup d&#8217;œil aiguisé et la plume impitoyable du célèbre chroniqueur, épinglant avec un humour incomparable les folies de notre administration, de nos politiciens, de nos mœurs et du monde d&#8217;aujourd&#8217;hui. &#8221; J&#8217;ai des amis qui ne manquent pas, avant de prendre l&#8217;avion, de consulter leur horoscope&#8230; Moi, ce qui m&#8217;intéresse vraiment, c&#8217;est celui du pilote ! &#8221; &#8221; Je n&#8217;ai jamais vu un homme de l&#8217;opposition mettre plus d&#8217;une minute trente pour juguler l&#8217;inflation et réduire le chômage. &#8221; &#8221; Nous sommes tous des &#8221; contribuables-citoyens &#8221; : je place &#8221; contribuable &#8221; en premier, car, s&#8217;il y a des années sans élections, il n&#8217;en est pas sans impôts. &#8221; &#8221; Un homme politique qui mentirait tout le temps ne tiendrait pas six mois&#8230; mais s&#8217;il ne disait que la vérité, il ne tiendrait pas huit jours. &#8221; Outre Pascal, ce sont Topor, Ponge, les Marx Brothers ou Woody Allen qui inspirent Daniel Prévost. &#8230; Une de ses obsessions : dans son ouvrage, il est cerné par la PJM (Police des jeux de mots).</p>