<p>Jean-Pierre Campagne, grand reporter spécialiste de l&#8217;Afrique, s&#8217;est lancé dans l&#8217;écriture de Demande à la savane sans plan ni projet très défini, comme on tend un fil de funambule au dessus d&#8217;un fleuve tumultueux pour le traverser au mieux&#8230; Envie avant tout de parler, encore et toujours, du massacre continu, organisé à l&#8217;échelle internationale, de ces grands vulnérables que sont les éléphants, de parler des actions terroristes des islamistes somaliens, et surtout, de l&#8217;étrange fatalité qui semble faire des hommes les acteurs et les jouets de leur propre perte. Ce roman nous immerge avec une grande sensibilité sur les terres du Kenya, avec ses crépuscules foudroyants de beauté sur la savane. C&#8217;est aussi cela écrire : transpirer, jouir, porter le fer dans la plaie, et dans l&#8217;extrême noirceur, entrevoir quelques lumières. Un roman pur et incandescent, écrit avec un immense talent de conteur par un homme de terrain, &#8221; écriveur &#8221; de reportages et auteur sensible, curieux et passionné ! Alors que, nuit et jour, Nairobi feule de plus en plus fort, Coeur léger, policier sans police, et son amie Jane, brillante reporter au Daily Nation, partent dans le Samburu Park au nord du Kenya, enquêter sur un nouveau massacre d&#8217;éléphants. C&#8217;est alors qu&#8217;ils tombent sur un carnage d&#8217;un tout autre genre : celui d&#8217;écoliers d&#8217;un pensionnat en lisière du parc, assassinés par un groupe armé venu de Somalie. Dans cette poisseuse savane, tombent les mangues et les dernières illusions&#8230; Complicité des gardes ? Naïveté des donateurs ? Braconniers assoiffés de dollars ? Spéculation sur l&#8217;ivoire en partance pour la Chine ? Seule la savane sait&#8230; Surtout lors des nuits de pleine lune, quand barrit sans cesse un jeune éléphant solitaire et désorienté&#8230;</p>