<p>Vice-champion du monde de Scrabble catégorie cadet en 1983, Jean-Yves Lacroix est né en 1968 à Grenoble. Libraire de livres anciens, il a également traduit plusieurs ouvrages de Herman Melville, dont Bartleby et Moi et ma cheminée. Le Cure-dents est son premier récit. Lorsque s&#8217;ouvre le récit, le narrateur vient de localiser un exemplaire de la monumentale Encyclopédie de l&#8217;Islam à la bibliothèque de l&#8217;Ecole Normale Supérieure. « J&#8217;avais, de cet ouvrage réputé pour la rigueur scientifique de ses notices, le plus vif besoin. Je menais depuis une vingtaine de mois une enquête minutieuse, et quelque peu fébrile, sur la personnalité et l&#8217;ouvre d&#8217;Omar Khayyam. Je me trouvais à la tête d&#8217;un matériel considérable relatif au poète-astronome : des dizaines d&#8217;essais, d&#8217;articles, de notules et une bonne centaine d&#8217;éditions de ses Quatrains dans les langues les plus diverses. » C&#8217;est parce que certains points lui demeurent obscurs qu&#8217;il s&#8217;est décidé à gagner le 45, rue d&#8217;Ulm, dans le cinquième arrondissement de Paris. Après une heure de vérifications, il décide de consulter l&#8217;article consacré à Omar Khayyam. En pure perte : le dernier volume de l&#8217;Encyclopédie n&#8217;a jamais paru. Le narrateur voit dans cet épisode un signe décisif : « Le nom d&#8217;Omar Khayyam est celui d&#8217;un livre qui manque, un livre que la science ne peut mener à bout par son chemin de bât. » Un livre qu&#8217;il ne lui reste plus qu&#8217;à écrire. Le roman cherche-t-il à retrouver dans le passé le sens que ne lui fournit plus le monde moderne ? Avec cet ambitieux roman, Jean-Yves Lacroix ne se contente pas de composer une biographie du savant et poète perse du XIe siècle, mais brouille magistralement les pistes et révèle, sans jamais pousser un mot plus haut que l&#8217;autre, une rare sûreté d&#8217;écriture. &#8220;Surtout, le voisinage de la beauté a quelque chose de pratique que la pudeur n&#8217;avoue jamais.&#8221; Jean-Yves Lacroix</p>