<p>Deux mois avant les attentats du 11 septembre, la CIA négocie encore avec Oussama Ben Laden. Puis les Etats-Unis déclenchent les hostilités en Afghanistan. Ils laissent s&#8217;échapper le milliardaire saoudien et ses protecteurs, comme ils laissent s&#8217;évanouir leurs capitaux dans une jungle financière. Qui sont les complices au coeur même de l&#8217;establishment américain ? Aurons-nous bientôt un « Ben Ladengate » ? Pour l&#8217;éviter, les idéologues de l&#8217;administration Bush inventent une nouvelle guerre froide : la guerre sans fin contre la terreur&#8230; Désormais, tous ceux qui ne partagent pas les valeurs du meilleur des mondes selon Washington sont suspectés de soutenir le terrorisme, sinon d&#8217;être des terroristes eux-mêmes, agents d&#8217;un nouveau complot contre le monde libre et les champions du Bien. Ce complot est baptisé d&#8217;un nom générique : Al Qaïda. Du Pakistan à Bali, de Riyad à Casablanca, de Genève à Lugano, enquêtant sur les lieux des attentats et les places bancaires, Richard Labévière parvient à une conclusion : Al Qaïda n&#8217;existe pas. Le terrorisme ne relève pas d&#8217;une organisation mondiale, mais d&#8217;une nébuleuse de réseaux qui s&#8217;enracinent localement, dans les économies les plus inégalitaires et les régimes politiques les plus arbitraires. Pourtant, la mythologie Ben Laden continue. Pour survivre, l&#8217;Empire a besoin d&#8217;un ennemi et de faire la guerre : une guerre sans fin.</p>