<p>Le 7 décembre 1941, près de 400 bombardiers japonais apparaissent dans le ciel de Hawaï pour attaquer par surprise la flotte américaine basée à Pearl Harbor. Cette dernière est anéantie et la gifle reçue servira de prétexte aux Américains pour entrer activement dans le conflit de la Deuxième Guerre mondiale. Richard Fleisher et les deux cinéastes japonais Toshio Masuda et Kinji Fukasaku se sont attachés en 1970 à rendre compte du processus qui a entraîné ce désastre, de manière très méticuleuse. Contrairement à beaucoup de films américains parus pendant cette guerre, Tora ! Tora ! Tora ne dépeint pas les Japonais de façon raciste et monstrueuse, (comme ce fut le cas dans Alerte aux marines d’Edward Ludwig en 1944). Ici, le point de vue des deux nations est exprimé. Pas d’amourette ni de jupette d’infirmière à l’horizon, ce film 100 % guerre, sans têtes d’affiche, brille néanmoins par sa rigueur (presque glaciale) et son intensité dramatique. Ayant bénéficié d’énormes moyens financiers pour l’époque, les scènes de l’attaque restent très spectaculaires. Hélas, malgré ses cinq nominations aux Oscars (il remporta celui des effets spéciaux), le film fut un échec financier retentissant et le public lui préféra largement Patton et M.A.S.H., sortis la même année. Petit inconvénient inhérent au film, les séquences parlées en japonais sont toutes pourvues de sous-titres en anglais gravés sur pellicule qui, ajoutés aux sous-titres français, donnent trop de lecture dans l’image. Néanmoins, ce DVD se révèle très honorable et offre un très intéressant commentaire audio en VOST de Richard Fleisher et de l’historien du cinéma, spécialiste du Japon, Stuart Galbraith. Trente ans avant le film-événement de Michael Bay, le réalisateur américain Richard Fleisher assisté de deux cinéastes japonais (Toshio Masuda et Kinji Fukasaku), reconstituait la fameuse attaque de Pearl Harbor en 1941. Ce film, spectaculaire pour l’époque, paraît aujourd’hui en DVD agrémenté d’un commentaire audio (en VOST) passionnant de Richard Fleisher et de l’historien du cinéma Stuart Galbraith.</p>