<p>Enfant béni et chéri du grand public, jeune auteur comblé, Alexandre Jardin a immédiatement connu un immense succès public avec Bille en tête (prix du premier roman 1986). Coqueluche de ces dames, il ne s&#8217;est pourtant pas fait que des amis dans le milieu littéraire. Futile et flatteur pour les uns, romantico-adolescent, immature et facile pour les autres. En quinze ans cependant, Alexandre Jardin a égrené les best-sellers avec une insolente constance : Le Zèbre, Fanfan, Autobiographie d&#8217;un amour&#8230; Mademoiselle Liberté, son dernier roman, est du Jardin pur jus. Horace de Tonnerre fut un Casanova à qui tout a réussi durant la jeunesse : la gloire, l&#8217;argent, les femmes. Las, par esprit de contradiction et par défi esthétique, Horace décide de mener une vie médiocre. Épousant une gourgandine vaniteuse de Province qui porte indéfectiblement haut sur le front un serre-tête en velours et des valeurs morales arrêtées, Horace se régale. Il a obtenu ce qu&#8217;il voulait : le calme. Il s&#8217;ennuie, il s&#8217;oublie. C&#8217;est là qu&#8217;arrive Liberté Byron, dite Mademoiselle Liberté, dix-sept ans, cinquante-trois kilos de jeunesse énergique, une exigence souverainiste de l&#8217;amour avec un grand A et un culot infernal. Que croyez-vous qu&#8217;il va se passer ? Ode à l&#8217;amour et surtout à la variation poétique du prélude amoureux, Mademoiselle Liberté est un roman exalté. Finalement, Alexandre Jardin, comme tout vrai écrivain, ne cultive qu&#8217;une obsession. Horticulteur attentif, il cultive roman après roman son thème de prédilection, à savoir l&#8217;ardeur amoureuse. Mademoiselle Liberté, la dernière fleur qui a poussé dans son jardin, ne faillit pas à la règle. &#8211;Denis Gombert Liberté a dix-huit ans. Elle refuse ce que la plupart des femmes tolèrent : un amour imparfait, sans folie. Inapte aux compromis, Mademoiselle Liberté ne conçoit pas d&#8217;être raisonnable, de se contenter d&#8217;une petite part de bonheur. L&#8217;infini est sa mesure, l&#8217;absolu son oxygène. Animée par un goût prodigieux pour le plaisir, elle bondit vers ses appétits.Horace, le proviseur de son lycée, sait lui aussi vivre la vie : ce furieux ne se repose que dans l&#8217;hyperbole. Marié à une épouse professionnelle, il rêve de foncer dans un destin superlatif.Liberté décide de chercher avec lui la perfection : elle ne se contentera pas d&#8217;un brouillon de liaison, elle exigera la passion intégrale, portée à son comble, fignolée jusqu&#8217;au délire.Ces deux forcenés tenteront un amour idéal. Ils désirent un chef-d&#8217;oeuvre sinon rien.</p>