<p>&#8220;Ce qu&#8217;il faut, c&#8217;est rester normal.&#8221; Facile à dire, plus difficile à faire. Surtout quand on s&#8217;appelle Junior et que l&#8217;on est le rejeton d&#8217;une famille suisse aussi riche que déjantée. En comparaison, on envierait presque les Misérables&#8230; Jugez un peu : le père est un blasé de la jet-set qui partage son quotidien entre les combines louches et les putes interchangeables. La mère, ancienne actrice de porno reconvertie dans la vie de poule de luxe, est surnommée &#8220;Névrosa&#8221; – tout un programme. La pauvre (enfin, façon de parler) ne culpabilise jamais : ça donne des rides, paraît-il. Quant à la sœur (dite &#8220;Sister&#8221;, ça fait tellement plus chic), elle traîne son ennui et son anorexie comme d&#8217;autres arborent le dernier Cartier. Seul Junior semble faire preuve d&#8217;un semblant de &#8220;normalité&#8221; (dans cette famille, l&#8217;usage du mot implique l&#8217;utilisation de guillemets) malgré ses lignes de coke en guise de céréales au petit déjeuner. Et justement, ce jour-là, Junior a décidé d&#8217;être &#8220;normal&#8221; : il a convoqué toute sa famille chérie pour fêter Noël. Comme chez les pauvres, parfaitement. Légère différence, toutefois : ici, on fête Noël en septembre. Pensez donc : c&#8217;est bien trop difficile de réunir tout le monde le 25 décembre&#8230; Papa est chez Mick Jagger sur l&#8217;île Moustique, Névrosa est à Gstaad où elle expérimente toutes sortes de sports de glisse, Sister est en boîte à Milan (ou à Tokyo, Rio ou Captown, allez savoir). Cher Junior&#8230; Aurait-il la nostalgie des vrais Noëls de son enfance ? À moins que toute cette débauche d&#8217;énergie ne soit le prélude à une sombre machination&#8230; Réponse – inattendue – à la fin de cette histoire vraiment pas comme les autres.</p>