<p>Mégalopolis, capitale de l&#8217;empire. Une bande de béton étirée à l&#8217;infini où se dressent des tours gigantesques. En son centre, un enchevêtrement de végétation dans lequel nul habitant ne s&#8217;aventure jamais. Car la peur rôde. Celle que font régner sur la ville et ses habitants les trois &#8220;Sages&#8221;. Des dirigeants omnipotents qui garantissent le bonheur pour tous mais qui surveillent la population grâce à leur redoutable Censoritate&#8230; Seul le Mérou, justicier implacable, défie leur pouvoir totalitaire. Mais bientôt, un autre homme décide de se dresser. Il s&#8217;appelle Polstar. Nicolas Polstar. Avec son mètre cinquante-sept, il n&#8217;a pas l&#8217;air bien redoutable. Jusqu&#8217;au jour où il rentre chez lui et trouve sa famille assassinée&#8230; Attention, action à tous les étages ! Présenté par les auteurs comme une &#8220;série d&#8217;anticipation gore&#8221;, Polstar est un récit diablement efficace. Du rythme, des cadrages &#8220;comme au cinéma&#8221;, un découpage nerveux et des dialogues sans bavardage superflu : voilà une saga aussi teigneuse que l&#8217;est le héros, petit homme plongé du jour au lendemain dans un destin peut-être un peu grand pour lui. Les auteurs ne sont pas des inconnus : il s&#8217;agit de la famille Léturgie. Le père, Jean, écrit les scénarios que dessine le fils, Simon. On leur doit notamment les aventures de Spoon &#038; White, duo de flics minables mais franchement hilarants.</p>