À propos du vendeur
Michela Murgia est née à Cabras en 1972. En 2006, elle a publié Il mondo deve sapere, le journal tragicomique d’un mois de travail dans un « call center » – dont un film a été tiré. Avec Accabadora, traduit en quinze langues, elle a obtenu le prix Campiello 2010. « L’accabadora écarta les pans de son châle et exhiba un petit récipient de terre cuite à large embouchure. Quand elle en souleva le couvercle, un filet de fumée s’éleva. Nicola Bastíu huma cette odeur, dont l’âcreté ne le surprenait pas, et l’inspira profondément, murmurant des mots que la vielle femme ne parut pas entendre. Il retint dans ses poumons cette fumée toxique et ferma les yeux, étourdi pour la dernière fois. Peut-être dormait-il déjà quand l’oreiller fut pressé sur son visage, car il ne sursauta ni ne résista. Peut-être n’aurait-il pas résisté de toute façon : il était normal qu’il mourût ainsi qu’il avait vécu, sans respirer. » Lorsqu’elle apprend la véritable nature de Bonaria Urrai, sa mère adoptive, le sang de Maria Listu ne fait qu’un tour. Dans le petit village sarde où elles habitent, pourtant, tous savent que la vieille couturière est « la dernière mère ». Maria va devoir s’efforcer de dominer le vide que provoque en elle cette trahison, un vide aux allures de mort, certes, mais privé de la consolation d’apportent une dépouille bien-aimée à veiller et un lieu de sépulture où verser ses pleurs. Pendant les années passées aux côtés de Bonaria, elle était persuadée d’avoir obtenu un équilibre entre ses deux naissances, l’une mauvaise et l’autre bonne, et voilà que ses comptes lui paraissent truffés d’erreurs. Accabadora est un roman qui ne cède pas au pittoresque et s’inscrit dans un cadre dépouillé. Le style de Michela Murgia a une simplicité convaincante, toujours auréolée d’une poésie qui semble sourdre spontanément des mots. Dans un petit village sarde, la vieille couturière, Tzia Bonaria, accueille chez elle Maria, « cédée » bien volontiers par une veuve d’humbles origines. Elle offrira à sa « fille d’âme » son métier et des études, choix audacieux pour une femme dans cette Sardaigne des années cinquante. Maria grandit entourée de soins et de tendresse; mais certains aspects de la vie de Tzia Bonaria la troublent, en particulier ses mystérieuses absences nocturnes. Elle ignore en effet que la vieille couturière est, pour tous ses concitoyens, l’ accabadora, la « dernière mère ». Le jour où ce secret lui sera dévoilé, sa vie sera définitivement bouleversée et il faudra bien des années pour que la « fille d’âme » arrive enfin à pardonner à sa mère adoptive. Dans une langue poétique et essentielle, Michela Murgia décrit les plis et replis les plus intimes du rapport très singulier unissant la vieille Tzia Bonaria et la jeune Maria, dans une Sardaigne atemporelle, aux us et coutumes fascinants. Michela Murgia est née à Cabras en 1972. En 2006, elle a publié Il mondo deve sapere, le journal tragicomique d’un mois de travail dans un call center (dont Paolo Virzì a tiré un film). Avec Accabadora, traduit en quinze langues, elle a obtenu le prix Campiello 2010. Traduit de l’italien par Nathalie Bauer
Description
<p>Michela Murgia est née à Cabras en 1972. En 2006, elle a publié Il mondo deve sapere, le journal tragicomique d’un mois de travail dans un « call center » – dont un film a été tiré. Avec Accabadora, traduit en quinze langues, elle a obtenu le prix Campiello 2010. « L’accabadora écarta les pans de son châle et exhiba un petit récipient de terre cuite à large embouchure. Quand elle en souleva le couvercle, un filet de fumée s’éleva. Nicola Bastíu huma cette odeur, dont l’âcreté ne le surprenait pas, et l’inspira profondément, murmurant des mots que la vielle femme ne parut pas entendre. Il retint dans ses poumons cette fumée toxique et ferma les yeux, étourdi pour la dernière fois. Peut-être dormait-il déjà quand l’oreiller fut pressé sur son visage, car il ne sursauta ni ne résista. Peut-être n’aurait-il pas résisté de toute façon : il était normal qu’il mourût ainsi qu’il avait vécu, sans respirer. » Lorsqu’elle apprend la véritable nature de Bonaria Urrai, sa mère adoptive, le sang de Maria Listu ne fait qu’un tour. Dans le petit village sarde où elles habitent, pourtant, tous savent que la vieille couturière est « la dernière mère ». Maria va devoir s’efforcer de dominer le vide que provoque en elle cette trahison, un vide aux allures de mort, certes, mais privé de la consolation d’apportent une dépouille bien-aimée à veiller et un lieu de sépulture où verser ses pleurs. Pendant les années passées aux côtés de Bonaria, elle était persuadée d’avoir obtenu un équilibre entre ses deux naissances, l’une mauvaise et l’autre bonne, et voilà que ses comptes lui paraissent truffés d’erreurs. Accabadora est un roman qui ne cède pas au pittoresque et s’inscrit dans un cadre dépouillé. Le style de Michela Murgia a une simplicité convaincante, toujours auréolée d’une poésie qui semble sourdre spontanément des mots. Dans un petit village sarde, la vieille couturière, Tzia Bonaria, accueille chez elle Maria, « cédée » bien volontiers par une veuve d’humbles origines. Elle offrira à sa « fille d’âme » son métier et des études, choix audacieux pour une femme dans cette Sardaigne des années cinquante. Maria grandit entourée de soins et de tendresse; mais certains aspects de la vie de Tzia Bonaria la troublent, en particulier ses mystérieuses absences nocturnes. Elle ignore en effet que la vieille couturière est, pour tous ses concitoyens, l’ accabadora, la « dernière mère ». Le jour où ce secret lui sera dévoilé, sa vie sera définitivement bouleversée et il faudra bien des années pour que la « fille d’âme » arrive enfin à pardonner à sa mère adoptive. Dans une langue poétique et essentielle, Michela Murgia décrit les plis et replis les plus intimes du rapport très singulier unissant la vieille Tzia Bonaria et la jeune Maria, dans une Sardaigne atemporelle, aux us et coutumes fascinants. Michela Murgia est née à Cabras en 1972. En 2006, elle a publié Il mondo deve sapere, le journal tragicomique d’un mois de travail dans un call center (dont Paolo Virzì a tiré un film). Avec Accabadora, traduit en quinze langues, elle a obtenu le prix Campiello 2010. Traduit de l’italien par Nathalie Bauer</p>
Reliure
- Broché
Auteur
Michela MurgiaÉtat
- Très bon état
Épaisseur
1.7Longueur
20.5Largeur
14Nombre de pages
216ISBN 10
2021025071SBN 13
9782021025071Méthode de livraison
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