<p>A 17 ans, Sara (Julia Stiles) souhaite intégrer la prestigieuse école Julliard pour accomplir son rêve de danseuse étoile. Hélas le jour de l’audition, alors qu’elle se hâte pour assister à l’examen, sa mère trouve la mort dans un accident de voiture.Traumatisée, Sara décide d’abandonner la danse. Pourtant, sa rencontre avec Derek (Sean Patrick Thomas), un jeune noir danseur de hip-hop, va l’amener à reconsidérer la question… Succès inattendu de l’été 2001, Save The Last Dance n’avait pourtant pas beaucoup d’atouts en sa faveur. Présenté comme le nouveau Flashdance, le film s’annonçait comme un conte de fées sucré pour adolescents, sur fond de musique hip-hop. En réalité, le réalisateur Thomas Carter et les scénaristes Duane Adler et Cheryl Edwards sont parvenus à se débarrasser des clichés pour faire de ce mélodrame une vraie réflexion sur l’adolescence et sur la difficulté d’intégration d’une jeune lycéenne blanche dans la communauté noire. Les jeunes acteurs, pour la plupart inconnus, servent admirablement le film et leurs personnages sont aux antipodes de ceux des comédies décérébrées pour adolescents dont l’Amérique est avide. Presque aussi douée et jolie que l’oscarisée Halle Berry, la jeune Kerry Washington (Chenille) est la révélation du film. L’édition DVD affiche une qualité irréprochable et présente des suppléments très complets et tous sous-titrés. Le commentaire audio permet de découvrir la belle personnalité de ce réalisateur venu de la télévision, qui sans prétention aucune, fait preuve d’une réelle ambition et exigence artistique. Ne manquez pas les scènes coupées, qui auraient toutes mérité de ne pas l’être. Lorsque sa mère meurt, Sara renonce à sa carrière naissante de ballerine. Elle débarque à Chicago chez un père qu&#8217;elle connaît à peine. Chenille, une jeune mère célibataire, et son frère Derek, le roi du hip-hop, initient alors Sara à un monde dont elle ignore tout, et la motivent à reprendre son chemin. Magnifique histoire d&#8217;amours adolescentes, Save The Last Dance est également, et surtout, un véritable plaidoyer pour la danse et la musique hip-hop : les chorégraphies sont spectaculaires, l&#8217;enthousiasme et le naturel des acteurs est très convaincant, et la bande originale est un concentré de ce qui se fait de mieux dans le genre, arrivant à concilier de manière plutôt adroite le hip-hop le plus bondissant et le classique le plus solennel. Enfin, le casting judicieux nous permet, outre d&#8217;admirer le charme et le naturel de Julia Stiles, de découvrir l&#8217;étonnant Sean Patrick Thomas, aussi bon danseur qu&#8217;acteur. &#8211;David Rault Contre toute attente, cette romance adolescente sur fond de hip-hop valait bien mieux que sa réputation de Flashdance 2001. Une édition DVD très accomplie est à la hauteur de ce joli succès de l’été dernier.</p>