À propos du vendeur
« Qui était mon père ? Un homme doux, mystérieux, sans pitié. J’ai passé mon enfance auprès d’un inconnu que j’aimais, admirais, dérangeais. Je m’étais trompé de famille, disait-il avec ironie, comme s’il regrettait de m’avoir engendré. Cette phrase me blessait. Moi qui voulais seulement devenir ce qu’il était ou personne : avoir ses yeux bleus, ses mains, sa taille de géant, son talent. Il est parti en emportant ses secrets, presque tous. Mon père détestait “l’automobile”, sa bête noire, un progrès devenu fléau. Il n’avait pas le permis de conduire, évidemment non ! Il traversait l’existence à pied. Un homme aux semelles de vent, comme dit l’autre, un père aux dix mille horizons. Marcher, c’est être libre, expliquait-il à ses enfants, la marche ne doit d’allégeance à aucun seigneur. Qui l’aime le suive : on marchait sur ses pas, lui toujours en avant d’une foulée. Entendait-il protester, la foulée s’allongeait. Tout en marchant, il s’adressait au monde entier qui venait à sa rencontre, aux arbres, aux animaux, aux frères humains. Une fois par semaine, aussi rituellement qu’il allait à la messe, il partait se ressourcer en forêt. L’été, les randonnées se faisaient croisières terrestres avec Rolf, son ami d’enfance, grand marcheur suédois. Le Paris-Brest les emmenait à Laval, et leurs grands pieds avides au bord de l’océan, via les monts, les forêts et les grèves. Cette longue marche vers l’Ouest d’Henri Queffélec, j’ai souhaité la refaire. Pour aller sur ses traces en marchant, en écrivant. Pour le connaître enfin.» Prix Goncourt 1985 pour les Noces barbares, Yann Quéffelec poursuit son cheminement, aussi bien intérieur que physique. Pour ce nouveau roman, il marche dans les pas de son père, grand randonneur, en suivant des années plus tard l’itinéraire que celui-ci empruntait, de Paris à Brest. L’occasion pour l’auteur de nous faire entrer dans son univers familial et intime. Une promenade à travers les souvenirs d’enfance d’un écrivain mal-aimé par son paternel, mais à qui il voue un amour toujours présent. Un livre de relations filiales des plus aboutis, qui ne sombre jamais dans l’exhibitionnisme.
Description
<p>« Qui était mon père ? Un homme doux, mystérieux, sans pitié. J’ai passé mon enfance auprès d’un inconnu que j’aimais, admirais, dérangeais. Je m’étais trompé de famille, disait-il avec ironie, comme s’il regrettait de m’avoir engendré. Cette phrase me blessait. Moi qui voulais seulement devenir ce qu’il était ou personne : avoir ses yeux bleus, ses mains, sa taille de géant, son talent. Il est parti en emportant ses secrets, presque tous. Mon père détestait “l’automobile”, sa bête noire, un progrès devenu fléau. Il n’avait pas le permis de conduire, évidemment non ! Il traversait l’existence à pied. Un homme aux semelles de vent, comme dit l’autre, un père aux dix mille horizons. Marcher, c’est être libre, expliquait-il à ses enfants, la marche ne doit d’allégeance à aucun seigneur. Qui l’aime le suive : on marchait sur ses pas, lui toujours en avant d’une foulée. Entendait-il protester, la foulée s’allongeait. Tout en marchant, il s’adressait au monde entier qui venait à sa rencontre, aux arbres, aux animaux, aux frères humains. Une fois par semaine, aussi rituellement qu’il allait à la messe, il partait se ressourcer en forêt. L’été, les randonnées se faisaient croisières terrestres avec Rolf, son ami d’enfance, grand marcheur suédois. Le Paris-Brest les emmenait à Laval, et leurs grands pieds avides au bord de l’océan, via les monts, les forêts et les grèves. Cette longue marche vers l’Ouest d’Henri Queffélec, j’ai souhaité la refaire. Pour aller sur ses traces en marchant, en écrivant. Pour le connaître enfin.» Prix Goncourt 1985 pour les Noces barbares, Yann Quéffelec poursuit son cheminement, aussi bien intérieur que physique. Pour ce nouveau roman, il marche dans les pas de son père, grand randonneur, en suivant des années plus tard l’itinéraire que celui-ci empruntait, de Paris à Brest. L’occasion pour l’auteur de nous faire entrer dans son univers familial et intime. Une promenade à travers les souvenirs d’enfance d’un écrivain mal-aimé par son paternel, mais à qui il voue un amour toujours présent. Un livre de relations filiales des plus aboutis, qui ne sombre jamais dans l’exhibitionnisme.</p>
Reliure
- Broché
Auteur
Yann QueffélecÉtat
- Très bon état
Épaisseur
2.31Longueur
21.11Largeur
13.31Nombre de pages
268ISBN 10
2352210887SBN 13
9782352210887Méthode de livraison
Vous pourriez aussi aimer... Livr'Ensemble
Un prix juste et transparent
Les produits mis en vente sur cette plateforme ont été récupérés et remis en état par des entreprises d'économie sociale et circulaire.
En achetant ces produits, vous soutenez une activité localement inscrite qui met à l'emploi un maximum de personnes tout en diminuant la quantité de déchets produits par notre société.
Merci pour votre geste!
Domicile, Point Relais et Click & Collect entre 5 à 10 jours
Découvrez les boutiques autour de vous
Paiement sécurisé
Vos données sont protégées
Garantie
Tous les articles ont été vérifiés et sont garantis 1 an
Assistance
Mise en contact direct avec nos vendeurs