À propos du vendeur
Revisitant une réflexion menée il y a dix ans, l’auteur constate que le statut de la marche a énormément changé en une trentaine d’années. Aller à pied, livré à son seul corps et à sa volonté, est un anachronisme en un temps de vitesse, de fulgurance, d’efficacité, de rendement, d’utilitarisme. Marcher ainsi de nos jours – et surtout de nos jours, disait J. Lacarrière, ce n’est pas revenir aux temps néolithiques, mais bien plutôt être prophète. Il est l’un des premiers à en retrouver le goût. Les chemins de Compostelle sont devenus en quelques années des lieux très fréquentés et dotés d’une organisation méticuleuse. Nous sommes bien loin des anciens chemins, mal aménagés, mal balisés, avec une population méfiante envers ces gens de passage portant leur sac à dos qui étaient les pionniers de leur renaissance dans les années 70. Ceux qu’essaient alors de reconstituer P. Barret et J.-N. Gurgand ont disparu sous les coquelicots (.) les chemins sont goudronnés ou ne sont plus. Les années 80 voient leur réorganisation méthodique, en 1983 est créée la première association jacquaire, qui sera suivie de bien d’autres. Dans les années 90 les chemins de Compostelle prennent leur essor. Aujourd’hui la marche s’impose comme une activité essentielle de retrouvailles avec le corps, avec les autres. Là où ils existent, même dans les villages, rares sont les syndicats d’initiative qui ne proposent pas un répertoire de chemins bien balisés pour la découverte de la cité ou de ses environs. Les imaginaires contemporains de la marche sont heureux, ils réfèrent plutôt au loisir, à la disponibilité. Marcher est un long voyage à ciel ouvert et dans le plein vent du monde dans la disponibilité à ce qui vient. Tout chemin est d’abord enfoui en soi avant de se décliner sous les pas, il mène à soi avant de mener à une destination particulière. Et parfois il ouvre enfin la porte étroite qui aboutit à la transformation heureuse de soi. Cheminement : Statut de la marche – Se remettre en marche – Chemins- Lenteur – Sensorialité – Manger – Dormir – Les marcheuses – Zoologies – Dire la marche – Paysage – Méditerranée – Les illuminations – Magnétisme David Le Breton est professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg, membre de l’Institut universitaire de France et du laboratoire URA-CNRS « Cultures et sociétés en Europe ». Il est l’auteur entre autres, de : L’Adieu au corps, Anthropologie de la douleur, Du silence, Éloge de la marche, La Saveur du monde, Éclats de voix et Mort sur la route (roman noir).
Description
<p>Revisitant une réflexion menée il y a dix ans, l’auteur constate que le statut de la marche a énormément changé en une trentaine d’années. Aller à pied, livré à son seul corps et à sa volonté, est un anachronisme en un temps de vitesse, de fulgurance, d’efficacité, de rendement, d’utilitarisme. Marcher ainsi de nos jours – et surtout de nos jours, disait J. Lacarrière, ce n’est pas revenir aux temps néolithiques, mais bien plutôt être prophète. Il est l’un des premiers à en retrouver le goût. Les chemins de Compostelle sont devenus en quelques années des lieux très fréquentés et dotés d’une organisation méticuleuse. Nous sommes bien loin des anciens chemins, mal aménagés, mal balisés, avec une population méfiante envers ces gens de passage portant leur sac à dos qui étaient les pionniers de leur renaissance dans les années 70. Ceux qu’essaient alors de reconstituer P. Barret et J.-N. Gurgand ont disparu sous les coquelicots (.) les chemins sont goudronnés ou ne sont plus. Les années 80 voient leur réorganisation méthodique, en 1983 est créée la première association jacquaire, qui sera suivie de bien d’autres. Dans les années 90 les chemins de Compostelle prennent leur essor. Aujourd’hui la marche s’impose comme une activité essentielle de retrouvailles avec le corps, avec les autres. Là où ils existent, même dans les villages, rares sont les syndicats d’initiative qui ne proposent pas un répertoire de chemins bien balisés pour la découverte de la cité ou de ses environs. Les imaginaires contemporains de la marche sont heureux, ils réfèrent plutôt au loisir, à la disponibilité. Marcher est un long voyage à ciel ouvert et dans le plein vent du monde dans la disponibilité à ce qui vient. Tout chemin est d’abord enfoui en soi avant de se décliner sous les pas, il mène à soi avant de mener à une destination particulière. Et parfois il ouvre enfin la porte étroite qui aboutit à la transformation heureuse de soi. Cheminement : Statut de la marche – Se remettre en marche – Chemins- Lenteur – Sensorialité – Manger – Dormir – Les marcheuses – Zoologies – Dire la marche – Paysage – Méditerranée – Les illuminations – Magnétisme David Le Breton est professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg, membre de l’Institut universitaire de France et du laboratoire URA-CNRS « Cultures et sociétés en Europe ». Il est l’auteur entre autres, de : L’Adieu au corps, Anthropologie de la douleur, Du silence, Éloge de la marche, La Saveur du monde, Éclats de voix et Mort sur la route (roman noir).</p>
Reliure
- Broché
Auteur
David Le BretonÉtat
- Très bon état
Épaisseur
1.5Longueur
19.1Largeur
12.29Nombre de pages
176ISBN 10
286424859XSBN 13
9782864248590Méthode de livraison
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