<p>Propriétaire d&#8217;une grosse agence immobilière, John Duke Warren est marié avec Frances, qui dirige une boutique de mode mitoyenne avec le magasin d&#8217;articles de sports de Dan Robert. Un matin, on retrouve celui-ci mort chez lui. Une voix charitable téléphone alors à Warren pour lui révéler que sa femme a assassiné Robert dont elle était la maîtresse. La correspondante mystérieuse précise que Frances a égaré son briquet chez la victime. Peu après, l&#8217;agent immobilier retrouve sa femme et une violente dispute éclate, interrompue par l&#8217;arrivée d&#8217;un policier qui demande à Warren de se rendre au commissariat. Celui-ci, en rentrant chez lui une heure plus tard, découvre le cadavre de son épouse. Sur le thème désormais classique de l&#8217;individu accusé d&#8217;un meurtre qui tente de prouver son innocence, l&#8217;auteur de Fantasia chez les ploucs réussit une fois encore à bâtir une machination minutieuse qui inspira un superbe film à François Truffaut. Mais ce récit vaut aussi et surtout parce qu&#8217;il figure parmi les plus optimistes de l&#8217;auteur. En effet, son protagoniste, un homme ordinaire et honnête, réussit à se sortir d&#8217;un véritable guêpier grâce à l&#8217;aide d&#8217;une femme amoureuse de lui. Captivant et sans faille, par un maître du genre.&#8211;Claude Mesplède «Que se passe-t-il dans la tête des gens qui donnent des coups de téléphone anonymes ? La voix que j&#8217;entendais était celle d&#8217;une femme, et elle m&#8217;accusait tout bonnement d&#8217;avoir assassiné son petit ami par jalousie.- Quelqu&#8217;un a perdu un briquet chez lui. Un briquet plaqué or avec des initiales de fantaisie. F. et W. C&#8217;est un Dunhill. Ça ne vous rappelle rien ?Elle raccrocha. Je frissonnai. Le briquet qu&#8217;elle venait de décrire était celui de Frances, ma femme.»</p>