<p>Angleterre, 1892. Edmund Ambrose, brillant député conservateur est retrouvé assassiné à coups de hache dans sa propriété du Somerset. La même nuit son rival du Parti libéral est grièvement blessé d&#8217;une décharge de chevrotine. Le ou les agresseurs se sont enfuis à travers la forêt d&#8217;Avon. L&#8217;inspecteur Joe Hackney, un ancien malfrat, cynique et boiteux, est envoyé par Scotland Yard pour aider la police locale. Au milieu des bois, il mène une traque qui prend vite des allures de descente aux enfers. &#8221; Passé Notting Hill, commençait la langueur humide des comtés. Dans cette écume verte et grasse, les bois et les champs étranglaient la cité. Tout germait, les gens, les bêtes, les plantes et les vices. On aurait fini par l&#8217;oublier, cet inerte chaos, si, de temps en temps, des célébrités bien locales comme Edmund Ambrose ne l&#8217;avaient réveillé de leur mort insensée. D&#8217;ordinaire, le meurtrier était un domestique ou un maraud, et le mobile une sotte dispute, quelques pièces d&#8217;or ou un cheval. l&#8217;en étais quitte pour deux jours dans la verdure au milieu de sergents fiers et laids comme des briscards. Je n&#8217;en savais rien encore, mais à Nerwood c&#8217;est d&#8217;autres turpitudes qui m&#8217;attendaient. Ni querelle, ni magot. Le chaos et rien que lui, trempé d&#8217;horreur. Comme si le vice et la férocité des gens et des bêtes s&#8217;étaient mêlés en un terreau infâme. Et que les atrocités y avaient poussé aussi follement que leurs forêts lugubres &#8220;.</p>