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Ce pourrait être la fable de l’arbre et du buisson. L’arbre, c’est la manière dont trop souvent encore, en France, on présente les origines de l’homme : comme un tronc planté droit, sans presque aucune branche morte, qui aurait vu se succéder les hominidés jusqu’à Homo Sapiens, notre ancêtre. Le buisson, c’est désormais l’image de branches multiples et sans descendance, fruit d’une évolution qui tâtonne et bricole sous l’empire du seul hasard. Une évolution discontinue, marquée par le décalage constant entre les progrès des caractéristiques anatomiques et les progrès de l’intelligence. Cette image nouvelle se dégage des découvertes advenues au Cours du dernier quart de siècle. Il y a d’abord celles, préhistoriques, de squelettes d’hominidés jusqu’alors ignorés et qui ne sont aucunement nos ancêtres. Ces découvertes conduisent à postuler désormais qu’il n’y a pas eu uniquement succession des espèces, mais bien coexistence de certaines d’entre elles dans le temps et dans l’espace. Pourquoi l’une a-t-elle survécu et donnée l’homme ? La réponse est apportée par la théorie de l’évolution qui porte aujourd’hui l’accent sur la ” spéciation “, c’est-à-dire la production incessante d’espèces nouvelles, et le ” tri entre espèces ” comme mécanismes de sélection naturelle. Langage, faculté symbolique, conscience de la mort et invention de l’art n’apparaissent que très tardivement, au stade d’Homo sapiens, il y a 100 000 ans. Autant de caractéristiques qui n’avaient rien d’inéluctable, l’évolution avant pur s’arrêter avec l’homme de Néandertal qui ne jouissait pas de celles-ci. C’est en ce sens qu’on peut parler d’unicité de l’espèce humaine. C’est en cela qu’il n’y a pas en ” naissance ” de l’homme, mais ” émergence “, fruit imprévu d’adaptations contingentes. L’ouvrage de Ian Tattersall nous rappelle que, même si l’évolution n’est pas orientée, seul l’homme se distingue par ses capacités artistiques et cognitives. Que les anthropocentristes invétérés se rassurent donc : si l’homme n’est ni au centre de l’univers, ni le centre de la création, ni le maître de ses pensées, ni même la forme la plus aboutie de l’évolution, du moins est-il le seul à le savoir.
Description
<p>Ce pourrait être la fable de l’arbre et du buisson. L’arbre, c’est la manière dont trop souvent encore, en France, on présente les origines de l’homme : comme un tronc planté droit, sans presque aucune branche morte, qui aurait vu se succéder les hominidés jusqu’à Homo Sapiens, notre ancêtre. Le buisson, c’est désormais l’image de branches multiples et sans descendance, fruit d’une évolution qui tâtonne et bricole sous l’empire du seul hasard. Une évolution discontinue, marquée par le décalage constant entre les progrès des caractéristiques anatomiques et les progrès de l’intelligence. Cette image nouvelle se dégage des découvertes advenues au Cours du dernier quart de siècle. Il y a d’abord celles, préhistoriques, de squelettes d’hominidés jusqu’alors ignorés et qui ne sont aucunement nos ancêtres. Ces découvertes conduisent à postuler désormais qu’il n’y a pas eu uniquement succession des espèces, mais bien coexistence de certaines d’entre elles dans le temps et dans l’espace. Pourquoi l’une a-t-elle survécu et donnée l’homme ? La réponse est apportée par la théorie de l’évolution qui porte aujourd’hui l’accent sur la ” spéciation “, c’est-à-dire la production incessante d’espèces nouvelles, et le ” tri entre espèces ” comme mécanismes de sélection naturelle. Langage, faculté symbolique, conscience de la mort et invention de l’art n’apparaissent que très tardivement, au stade d’Homo sapiens, il y a 100 000 ans. Autant de caractéristiques qui n’avaient rien d’inéluctable, l’évolution avant pur s’arrêter avec l’homme de Néandertal qui ne jouissait pas de celles-ci. C’est en ce sens qu’on peut parler d’unicité de l’espèce humaine. C’est en cela qu’il n’y a pas en ” naissance ” de l’homme, mais ” émergence “, fruit imprévu d’adaptations contingentes. L’ouvrage de Ian Tattersall nous rappelle que, même si l’évolution n’est pas orientée, seul l’homme se distingue par ses capacités artistiques et cognitives. Que les anthropocentristes invétérés se rassurent donc : si l’homme n’est ni au centre de l’univers, ni le centre de la création, ni le maître de ses pensées, ni même la forme la plus aboutie de l’évolution, du moins est-il le seul à le savoir.</p>
Reliure
- Broché
Auteur
Ian TattersallÉtat
- Très bon état
Épaisseur
1.91Longueur
20.4Largeur
14.1Nombre de pages
288ISBN 10
2070753646SBN 13
9782070753642Méthode de livraison
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