Mais qu'est-ce qui passe par la tête des méchants ?

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Mais qu'est-ce qui passe par la tête des méchants ?

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Description

<p>La méchanceté est intemporelle et universelle, c&#8217;est incontestable. L&#8217;homme s&#8217;est toujours montré méchant envers ses semblables. Il ne les aime pas beaucoup, les hait quelquefois, songe à leur faire du mal et leur en fait. Il ira même jusqu&#8217;à les tuer dans certaines occasions, en temps de guerre, par exemple. Qui est méchant ? Michel Fize répond que, potentiellement, la méchanceté se trouve en chacun de nous. Elle est souvent encouragée et valorisée par la société. On le constate, par exemple, lorsque certains animateurs de télévision, par leur humour corrosif et leur agressivité verbale envers des vedettes, se font de plus en plus apprécier du grand public. La méchanceté serait-elle devenue une nouvelle philosophie de vie ? L&#8217;auteur aborde ces questions en se référant à la pensée de grands philosophes, de psychanalystes et d&#8217;éthologues ainsi qu&#8217;à des témoignages d&#8217;adolescents et d&#8217;adultes d&#8217;aujourd&#8217;hui. Michel Fize est historien et sociologue au CNRS (Paris), ancien membre de cabinet ministériel, auteur notamment de La démocratie familiale (Presses de la Renaissance), À mort la famille ! Plaidoyer pour l&#8217;enfant (Erès), Le deuxième homme (Presses de la Renaissance), Les adolescents (Le cavalier bleu) et L&#8217;adolescent est une personne (Seuil). Extrait du livre : Méchanceté : une affaire de morale ? Pour tout moraliste, la méchanceté, c&#8217;est le mal qu&#8217;il faut supprimer comme symbole de manque de bonté ou d&#8217;excès d&#8217;animalité. La méchanceté ne serait-elle donc qu&#8217;une «question de moralité», selon l&#8217;expression de Cicéron ? Si oui, l&#8217;est-elle encore ? Sinon, qu&#8217;est-elle au juste ? Puisque à l&#8217;évidence nous avons largement oublié, dans nos sociétés modernes, les «bonnes moeurs» ainsi que la religion à laquelle elles semblent spontanément nous renvoyer, n&#8217;aurions-nous pas du même coup bouté l&#8217;idée de méchanceté hors de la Cité et effacé les méchants de nos conversations ? Méchanceté, amour: on se rappelle le Christ enjoignant de tendre l&#8217;autre joue après avoir reçu une gifle sur l&#8217;une, ou de bénir ses ennemis. «Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu&#8217;ils font», disait Jésus à ses fidèles. Il s&#8217;agit bien, ce faisant, ce disant, d&#8217;opposer à la méchanceté l&#8217;amour, le pardon et la bonté. L&#8217;histoire sainte compte beaucoup de méchants &#8211; aussi nommés «pécheurs» ou «moqueurs». Le «front levé», les méchants sont orgueilleux, convoitent le bien d&#8217;autrui, ne s&#8217;inquiètent de rien, et surtout pas de Dieu : ils triomphent en somme, mais ce triomphe ne peut être que de courte durée, car, disent les psaumes, les méchants sont voués à une fin terrible ; ils ne seront pas admis dans la «communauté des justes». «Aucun malheur, est-il encore écrit dans les Proverbes (12, 21), n&#8217;arrive au juste, mais les méchants sont comblés de maux.» Pourtant, gentils ou méchants, la Bible n&#8217;est pas toujours très claire : ne nomme-t-elle pas «gentils» les païens, qui, gens infidèles, ne représentent à ses yeux que des méchants ? Méchanceté, mal : la scolastique médiévale, incarnée par Thomas d&#8217;Aquin, oppose le Mal au Bien. Peut-être la méchanceté se trouve-t-elle dans une relation intime avec ce Mal que nous tiendrons ici, autant que faire se peut, à «bonne distance», car il n&#8217;est pas au centre de notre propos. À première vue, pour qu&#8217;il y ait méchanceté, il faut qu&#8217;existent le Bien et le Mal. Dieu, ayant fait l&#8217;un et l&#8217;autre, aurait, du même coup, créé les méchants. L&#8217;apôtre Paul peut ainsi rappeler aux Éphésiens «la puissance spirituelle de la méchanceté qui est dans les lieux célestes». Mais, après tout, faut-il absolument croire au Mal pour croire à la méchanceté ? On connaît le fameux «ni bien ni mal» de Nietzsche. Pour l&#8217;auteur de Par-delà le bien et le mal, bien et mal ne sont que catégories issues de notre imagination. «Personne ne sait encore ce qui est bien et ce qui est mal», dit Zarathoustra. Et Nietzsche d&#8217;énoncer toutes les mauvaises actions commises au nom du Bien : les croisés en Palestine à la conquête des lieux saints, les catholiques s&#8217;adonnant à l&#8217;Inquisition, les colonisateurs pillant le Nouveau Monde et en massacrant les populations &#8211; un livre ne suffirait pas à dresser la liste de toutes les exactions commises au nom de la loi, de la foi ou de la morale.</p>

Reliure

  • Broché

Auteur

Michel Fize

État

  • Très bon état

Épaisseur

1.4

Longueur

22.81

Largeur

15.39

Nombre de pages

184

ISBN 10

2761922549

SBN 13

9782761922548

À propos du vendeur

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Vendu par
Livr'Ensemble
Rue du Grand Péril 108, 7090 Braine-le-Comte, Belgique

La méchanceté est intemporelle et universelle, c’est incontestable. L’homme s’est toujours montré méchant envers ses semblables. Il ne les aime pas beaucoup, les hait quelquefois, songe à leur faire du mal et leur en fait. Il ira même jusqu’à les tuer dans certaines occasions, en temps de guerre, par exemple. Qui est méchant ? Michel Fize répond que, potentiellement, la méchanceté se trouve en chacun de nous. Elle est souvent encouragée et valorisée par la société. On le constate, par exemple, lorsque certains animateurs de télévision, par leur humour corrosif et leur agressivité verbale envers des vedettes, se font de plus en plus apprécier du grand public. La méchanceté serait-elle devenue une nouvelle philosophie de vie ? L’auteur aborde ces questions en se référant à la pensée de grands philosophes, de psychanalystes et d’éthologues ainsi qu’à des témoignages d’adolescents et d’adultes d’aujourd’hui. Michel Fize est historien et sociologue au CNRS (Paris), ancien membre de cabinet ministériel, auteur notamment de La démocratie familiale (Presses de la Renaissance), À mort la famille ! Plaidoyer pour l’enfant (Erès), Le deuxième homme (Presses de la Renaissance), Les adolescents (Le cavalier bleu) et L’adolescent est une personne (Seuil). Extrait du livre : Méchanceté : une affaire de morale ? Pour tout moraliste, la méchanceté, c’est le mal qu’il faut supprimer comme symbole de manque de bonté ou d’excès d’animalité. La méchanceté ne serait-elle donc qu’une «question de moralité», selon l’expression de Cicéron ? Si oui, l’est-elle encore ? Sinon, qu’est-elle au juste ? Puisque à l’évidence nous avons largement oublié, dans nos sociétés modernes, les «bonnes moeurs» ainsi que la religion à laquelle elles semblent spontanément nous renvoyer, n’aurions-nous pas du même coup bouté l’idée de méchanceté hors de la Cité et effacé les méchants de nos conversations ? Méchanceté, amour: on se rappelle le Christ enjoignant de tendre l’autre joue après avoir reçu une gifle sur l’une, ou de bénir ses ennemis. «Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font», disait Jésus à ses fidèles. Il s’agit bien, ce faisant, ce disant, d’opposer à la méchanceté l’amour, le pardon et la bonté. L’histoire sainte compte beaucoup de méchants – aussi nommés «pécheurs» ou «moqueurs». Le «front levé», les méchants sont orgueilleux, convoitent le bien d’autrui, ne s’inquiètent de rien, et surtout pas de Dieu : ils triomphent en somme, mais ce triomphe ne peut être que de courte durée, car, disent les psaumes, les méchants sont voués à une fin terrible ; ils ne seront pas admis dans la «communauté des justes». «Aucun malheur, est-il encore écrit dans les Proverbes (12, 21), n’arrive au juste, mais les méchants sont comblés de maux.» Pourtant, gentils ou méchants, la Bible n’est pas toujours très claire : ne nomme-t-elle pas «gentils» les païens, qui, gens infidèles, ne représentent à ses yeux que des méchants ? Méchanceté, mal : la scolastique médiévale, incarnée par Thomas d’Aquin, oppose le Mal au Bien. Peut-être la méchanceté se trouve-t-elle dans une relation intime avec ce Mal que nous tiendrons ici, autant que faire se peut, à «bonne distance», car il n’est pas au centre de notre propos. À première vue, pour qu’il y ait méchanceté, il faut qu’existent le Bien et le Mal. Dieu, ayant fait l’un et l’autre, aurait, du même coup, créé les méchants. L’apôtre Paul peut ainsi rappeler aux Éphésiens «la puissance spirituelle de la méchanceté qui est dans les lieux célestes». Mais, après tout, faut-il absolument croire au Mal pour croire à la méchanceté ? On connaît le fameux «ni bien ni mal» de Nietzsche. Pour l’auteur de Par-delà le bien et le mal, bien et mal ne sont que catégories issues de notre imagination. «Personne ne sait encore ce qui est bien et ce qui est mal», dit Zarathoustra. Et Nietzsche d’énoncer toutes les mauvaises actions commises au nom du Bien : les croisés en Palestine à la conquête des lieux saints, les catholiques s’adonnant à l’Inquisition, les colonisateurs pillant le Nouveau Monde et en massacrant les populations – un livre ne suffirait pas à dresser la liste de toutes les exactions commises au nom de la loi, de la foi ou de la morale.

Description

<p>La méchanceté est intemporelle et universelle, c&#8217;est incontestable. L&#8217;homme s&#8217;est toujours montré méchant envers ses semblables. Il ne les aime pas beaucoup, les hait quelquefois, songe à leur faire du mal et leur en fait. Il ira même jusqu&#8217;à les tuer dans certaines occasions, en temps de guerre, par exemple. Qui est méchant ? Michel Fize répond que, potentiellement, la méchanceté se trouve en chacun de nous. Elle est souvent encouragée et valorisée par la société. On le constate, par exemple, lorsque certains animateurs de télévision, par leur humour corrosif et leur agressivité verbale envers des vedettes, se font de plus en plus apprécier du grand public. La méchanceté serait-elle devenue une nouvelle philosophie de vie ? L&#8217;auteur aborde ces questions en se référant à la pensée de grands philosophes, de psychanalystes et d&#8217;éthologues ainsi qu&#8217;à des témoignages d&#8217;adolescents et d&#8217;adultes d&#8217;aujourd&#8217;hui. Michel Fize est historien et sociologue au CNRS (Paris), ancien membre de cabinet ministériel, auteur notamment de La démocratie familiale (Presses de la Renaissance), À mort la famille ! Plaidoyer pour l&#8217;enfant (Erès), Le deuxième homme (Presses de la Renaissance), Les adolescents (Le cavalier bleu) et L&#8217;adolescent est une personne (Seuil). Extrait du livre : Méchanceté : une affaire de morale ? Pour tout moraliste, la méchanceté, c&#8217;est le mal qu&#8217;il faut supprimer comme symbole de manque de bonté ou d&#8217;excès d&#8217;animalité. La méchanceté ne serait-elle donc qu&#8217;une «question de moralité», selon l&#8217;expression de Cicéron ? Si oui, l&#8217;est-elle encore ? Sinon, qu&#8217;est-elle au juste ? Puisque à l&#8217;évidence nous avons largement oublié, dans nos sociétés modernes, les «bonnes moeurs» ainsi que la religion à laquelle elles semblent spontanément nous renvoyer, n&#8217;aurions-nous pas du même coup bouté l&#8217;idée de méchanceté hors de la Cité et effacé les méchants de nos conversations ? Méchanceté, amour: on se rappelle le Christ enjoignant de tendre l&#8217;autre joue après avoir reçu une gifle sur l&#8217;une, ou de bénir ses ennemis. «Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu&#8217;ils font», disait Jésus à ses fidèles. Il s&#8217;agit bien, ce faisant, ce disant, d&#8217;opposer à la méchanceté l&#8217;amour, le pardon et la bonté. L&#8217;histoire sainte compte beaucoup de méchants &#8211; aussi nommés «pécheurs» ou «moqueurs». Le «front levé», les méchants sont orgueilleux, convoitent le bien d&#8217;autrui, ne s&#8217;inquiètent de rien, et surtout pas de Dieu : ils triomphent en somme, mais ce triomphe ne peut être que de courte durée, car, disent les psaumes, les méchants sont voués à une fin terrible ; ils ne seront pas admis dans la «communauté des justes». «Aucun malheur, est-il encore écrit dans les Proverbes (12, 21), n&#8217;arrive au juste, mais les méchants sont comblés de maux.» Pourtant, gentils ou méchants, la Bible n&#8217;est pas toujours très claire : ne nomme-t-elle pas «gentils» les païens, qui, gens infidèles, ne représentent à ses yeux que des méchants ? Méchanceté, mal : la scolastique médiévale, incarnée par Thomas d&#8217;Aquin, oppose le Mal au Bien. Peut-être la méchanceté se trouve-t-elle dans une relation intime avec ce Mal que nous tiendrons ici, autant que faire se peut, à «bonne distance», car il n&#8217;est pas au centre de notre propos. À première vue, pour qu&#8217;il y ait méchanceté, il faut qu&#8217;existent le Bien et le Mal. Dieu, ayant fait l&#8217;un et l&#8217;autre, aurait, du même coup, créé les méchants. L&#8217;apôtre Paul peut ainsi rappeler aux Éphésiens «la puissance spirituelle de la méchanceté qui est dans les lieux célestes». Mais, après tout, faut-il absolument croire au Mal pour croire à la méchanceté ? On connaît le fameux «ni bien ni mal» de Nietzsche. Pour l&#8217;auteur de Par-delà le bien et le mal, bien et mal ne sont que catégories issues de notre imagination. «Personne ne sait encore ce qui est bien et ce qui est mal», dit Zarathoustra. Et Nietzsche d&#8217;énoncer toutes les mauvaises actions commises au nom du Bien : les croisés en Palestine à la conquête des lieux saints, les catholiques s&#8217;adonnant à l&#8217;Inquisition, les colonisateurs pillant le Nouveau Monde et en massacrant les populations &#8211; un livre ne suffirait pas à dresser la liste de toutes les exactions commises au nom de la loi, de la foi ou de la morale.</p>

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  • Broché

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Michel Fize

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1.4

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22.81

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